Sur
les automobiles modernes, les freins sont de deux types
:
Les
freins à tambour

En
examinant les forces qui s'exercent sur les machoires
on remarque que sur le segment de gauche, la force tangentielle
Tg donne naissance à un moment par rapport à l'axe de
pivotement du segment qui est de même sens que le moment
de la force de serrage Sg tandis que sur le segment
de droite la force Td, s'oppose à l'action de la force
Sg.
Pour
des efforts de serrage identiques (Sg, = Sd ). la force
exercée à gauche sera plus élevée que celle de droite
: on dit qu'il s'exerce un effet d'auto-serrage . Pour
utiliser celui-ci sur les deux mâchoires, on déplace
le point fixe et le piston de commande du segment de
droite .
Le
raisonnement est valable pour un certain sens de rotation
du tambour, mais lorsque la rotation se produit en sens
contraire (marche arriére), les segments provoquent
tous un effet d'autodesserrage. L'extrémité du segment
non soumise à l'effort de serrage peut être articulée
de diverses manières sur le flasque :
-
avec
un axe d'articulation,
-
une
biellette,
-
ou
encore un simple plan incliné sur lequel l'extrémité
du segment prend appui librement.
Cette
dernière solution est appelée segments flottafis ou
autocentreurs. Elle permet le centrage du segment dans
le tambour. donc une distribution plus uniforme du freinage.
Il existe également des segments à double expansion
(cylindres de commande aux deux extrémités)
Les
pivots des freins à tambour simples ont une forme excentrique,
ce qui permet le centrage facile des segments par rapport
au tambour et le rattrapage du jeu. Les principaux problèmes
posés par les freins à tambour sont identiques à ceux
des freins à disque.
Il
faut tout d'abord considérer le refroidissement. étant
donné l'influence de la température sur le coefficient
de frottement et la qualité des garnitures. La pression
doit être limitée pour ne pas user trop vite les surfaces
de contact. On exige en principe des tambours les caractéristiques
suivantes :
-
-
La légèreté, afin de réduire les masses non suspendues
là cet effet, on monte parfois les tambours en sortie
de différentiel ;
-
-
La résistance à l'abrasion ;
-
-
Une bonne conductibilité thermique, afin d'évacuer
rapidement la chaleur produite pendant le freinage
et de réduire la température des garnitures
Les
tambours sont construits en alliage d'aluminium
(légèreté et bonne conductibilité thermique)
ou en fonte (grande résistance à l'abrasion).
La résistance à l'abrasion de l'alliage léger étant
faible, on prévoit généralement, dans le premier cas,
une couronne intérieure rapportée en fonte.
Pour
dissiper plus rapidement la chaleur, on augmente souvent
la surface de déperdition en munissant le tambour d'une
série d'ailettes extérieures, accroissant en même temps
sa rigidité.
Ces
ailettes seront quelquefois disposées en hélice pour
créer un effet de ventilation (Alfa Roméo 1900 Spider
de 1954).
Les
segments devant être légers (afin de réduire les masses
non suspendues) tout en étant rigides (pour éviter les
déformations élastiques au freinage) sont généralement
réalisés en alliage d'aluminium ou en tôle d'acier soudée.
Ils sont revêtus d'une garniture de frottement à base
d'amiante dans laquelle sont noyés des éléments métalliques
(fils ou copeaux d'alliage de cuivre ou d'aluminium)
qui lui confèrent une résistance mécanique élevée (charge
de rupture à la compression 560 kgp/cm2) et une bonne
conductibilité thermique.
Les
garnitures de freinage doivent présenter les caractéristiques
suivantes :
-
-
Un coefficient de frottement élevé (0,3 à 0,4) peu
sensible à la température ;
-
-
Une bonne résistance à l'abrasion et au cisaillement.
La
fixation au segment est réalisée au moyen de rivets
en alliage de cuivre ou d'aluminium,
dont la tête doit être en retrait par rapport à la surface
extérieure de la garniture pour assurer une certaine
marge d'usure.
Très
souvent, surtout dans les applications les plus modernes,
les garnitures sont collées : la fixation est ainsi
supérieure ; l'évacuation de la chaleur plus efficace
; enfin, toute l'épaisseur de la garniture peut être
utilisée puisque le problème de l'encombrement des têtes
de rivets n'existe plus.
Les
freins à disque
Ils
apparurent pour la première fois en 1902 sur une Lanchester
18 HP, mais avec des résultats peu satisfaisants faute
de matériaux adéquats.
Au
début des années vingt, les freins à disques trouvérent
quelques applications sur les tramways de quelques villes
européennes, entre autres Paris, Rome et Berlin. Ils
étaient constitués par deux disques opposés sur les
faces internes desquels agissaient des plaquettes de
frottement.
Pendant
la Seconde Guerre mondiale, quelques projets furent
conçus pour des véhicules blindés ou des avions. Ces
derniers devaient être capables de dissiper, après l'atterrissage,
d'énormes quantités d'énergie cinétique.
En
1953, après des années de recherches et d'essais, les
techniciens de Dunlop réussirent à
mettre au point des freins à disque. Utilisés pour la
première fois aux Vingt-Quatre Heures du Mans, ils connurent
la victoire avec la Jaguar XK 120 de Rolt et Hamilton,
qui s'adjugea en outre le record de la distance (4088,600
km contre 3 733,800 km parcourus l'année précédente
par Mercedes).
Les
avantages présentés par ces nouveaux freins étaient
de nature à les faire rapidement imposer malgré des
tentatives d'amélioration des freins à tambour.
Dés
la fin des années cinquante, les freins à disque équipèrent
un nombre toujours croissant de voitures pour être finalement
universellement utilisés.
Un
frein à disque se compose d'une partie fixe : l'étrier,
solidaire des structures du véhicule, et d'une partie
mobile : le disque, entraîné par la roue. L'étrier supporte
les deux plaquettes qui, sous l'action d'une commande
généralement hydraulique, pressent le disque, empêchant
ainsi sa rotation. Les plaquettes sont toujours maintenues
en léger contact ou à très courte distance (0,20 à 0,25
mm) du disque.
A
la fin du freinage, le rappel est assuré par des ressorts
à réglage automatique, ou encore, plus simplement, par
l'élasticité de la bague d'étanchéité en caoutchouc
du cylindre de commande.
Dans
ce dernier cas, au fur et à mesure que la garniture
de frottement s'use, le piston de poussée effectue des
courses toujours plus grandes jusqu'au moment où, ayant
dépassé la course permise par la déformabilité de la
bague d'étanchéité, il glisse sur celle-ci et trouve
automatiquement sa nouvelle position : on obtient ainsi
un réglage automatique
.

Le
fait que les plaquettes soient en léger contact avec
le disque n'entraine aucun inconvénient puisqu'elles
sont parallèles à sa surface et qu'une faible pression
est suffisante pour exercer l'action de freinage.
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